Il
faut chanter en anglais...
J'ai pas de maison J'ai pas non plus de femme aux cheveux blonds Rien de stable en vue Suis-je donc juste un homme de
plus dans la rue!
Je n'rêve pas de millions De c'ôté là je n'ai pas d'ambitions Mais j'ai beaucoup de talent Et j'vous jure que j'y ai brûlé
tout mon temps
J'ai fait carrière dans la chanson J'ai eu beaucoup de succès Mais producteurs et gérants Nourrissaient d'autres idées Le marché dans mon pays Est trop petit On me l'a mille fois dit On m'le répète aujourd'hui...
Il faut chanter en anglais... Il faut chanter en anglais...
Des années plus tard C'est toujours les mêmes Qui s'accaparent Les stations radio La télé... et tout
ce qui touche aux arts!
Arguments qui piétinent; T'as pas le "look", T'as pas le "hook" T'es pas "in"...
Ces zéros qui s'unissent Pour laver nos cerveaux Vivent derrière des remparts...
Je ne passerais pas ma vie À mendier les subventions Notre chanson se meurt, il n'y a rien d'étonnant Mais j'n'irais pas ailleurs C'est ici que je vais Faire ma révolution Je veux chanter en français... ************************** Montréal, 1989 Paroles et musique de : Roger Yazbeck |
Pendant que tu prépares deux verres Tu te retournes en souriant... attends, Qu'aimerais-tu entendre?
Préfères-tu un slow? Un classique? Ou un "blues" qui pleure?... Écoute ce piano Il fait frémir mon coeur...
Ta tête tendrement S'endort sur mon épaule Et amoureusement Contre moi tu te colles...
Si tu savais combien j'aimerai qu'avant le matin Le temps se fige pour toujours... Dans tes bras, je n'ai pas besoin d'amour... Dans tes bras, j'attends le déluge L'univers dans tes yeux est mon refuge J'y frôle la limite de mes
ambitions
Et j'y sens l'extase de l'ultime évasion Vers l'autre dimension... Comme une consolation La compensation du Grand Bonheur...
Épuisés, on se détend Sur le lit chaud dans la chambre... La pluie mouille le vent Jouant la symphonie de novembre
Nos corps sont en sueur, Et les âmes dans la torpeur... J'ai baigné dans la splendeur De tes yeux verts Dans l'univers...
À faire l'amour...
Si tu savais combien J'aimerai qu'au petit matin Le soleil ne se lève plus Je veux rester au sein des nues... Je n'veux pas que mes ailes fondent Avant la fin du tour du monde... Les yeux mi-clos et le corps tout nu À chercher ce sentiment perdu Dans une jungle de toutes les couleurs Dans une jungle sans peur...
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Montréal, 1989 Paroles et musique de : Roger Yazbeck |